Retrouvez sans plus attendre nos critiques des films de la semaine.
Cette semaine, Buzz l’Éclair fait les yeux doux à Top Gun, une icône de la pop se déchaîne sur scène et un triptyque sur le temps qui passe nous bouleverse.
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Buzz l’Éclair d’Angus MacLane
Buzz et Maverick sont ainsi deux héros à jamais solitaires, coincés dans leur bulle temporelle d’où ils observent les rides se former uniquement sur le visage des autres, condamnés à rejouer des vieux scénarios avec la progéniture de leurs camarades décédés. Le film d’Angus McLane tire de ce principe ces plus beaux moments, dans une première partie vertigineuse qui s’appuie sur ce que le studio Pixar sait faire de mieux : arracher de la vie à des corps numériques en les confrontant à leur mortalité, comme dans Up, Coco, Soul ou Toy Story 3. Par Jacky Goldberg
Elvis de Baz Luhrmann
On comprend assez rapidement devant le film à quel point le réalisateur de Moulin Rouge, dans sa légendaire démesure, mais aussi et surtout son goût assumé de l’artifice, était un très bon choix pour mettre en scène une vie d’Elvis, qu’il ne raconte pas du point de vue hors de toute atteinte de celui qui l’aura vécue, mais à travers l’homme qui l’aura inventée : son manager désavoué, le Colonel Parker (Tom Hanks). Par Théo Ribeton
Les Travaux et les Jours de C.W. Winter et Anders Edström
C’est une œuvre gigantesque mais à hauteur d’homme, dans une représentation d’une fatigue sylvestre à la clarté superbe. En panoramiques élégants et discrets, en plans fixes sages, cette ruralité saisie dans sa forme la plus nette est comme une esquisse tracée dans la terre des champs. Ce serait un film fleuve, mais au sens littéral, qui suivrait ainsi de façon irrésolue le cours de l’eau, dans un flux illimité et ondoyant, entièrement bercé par les battements de cœur de la nature. Par Arnaud Hallet
Black Phone de Scott Derrickson
Black Phone empile les digressions et les sous-récits ne trouvant aucune explication : le film semble ne pas se préoccuper particulièrement du fait qu’un père batte sa fille, ou de pourquoi cette dernière possède un don de voyance. Si bien que le tout semble ne demander qu’une acceptation gratuite et décérébrée au spectateur. Spectateur d’ailleurs jamais inquiété par le moindre effroi, tant Scott Derrickson l’anesthésie tout le long du film à petits coups de téléphone prévisibles, et de jumpscares mollassons. Par Jérémie Oro
Jungle Rouge de Juan José Lozano et Zoltán Horváth
Le film de Juan José Lozano et Zoltán Horváth s’inspire de la vie de Raúl Reyes, commandant des FARC tué par l’armée colombienne en 2008, et des plus de 10 000 échanges de mails retrouvé sur son ordinateur. Jusqu’à Jungle rouge, la guérilla des FARC n’existait pas au cinéma. Mêlant technique d’animation et image de synthèse d’acteurs sur fond vert, le film se pare d’un voile esthétique aussi déconcertant que captivant. Par Ludovic Béot
El buen patrón de Fernando León de Aranoa
Le film grouille ainsi de vacheries bien senties, d’histoires croustillantes mais aussi très cruelles pour les salarié·es. On n’appréciera surtout à sa juste valeur la prestation de Bardem, qui à l’image des grands acteurs italiens des années 1960 (Gassmann, Mastroianni, Tognazzi), n’hésite pas à s’enlaidir, à la fois moralement et physiquement, pour le seul plaisir, enfantin, guignolesque, de faire rire. Par Jean-Baptiste Morain
Les Goûts et les Couleurs de Michel Leclerc
Pertinent mais un brin didactique, le film aurait pu s’apparenter à un petit manuel de vulgarisation sociologique et y trouver sa limite. C’est là que Leclerc a l’intelligente intuition de télescoper son étude de classe à l’architecture d’un véritable et généreux film musical. Par Ludovic Béot
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