Postface inutile, presque vingt ans plus tard, au docu joyeux de Wim Wenders.
Dix-sept ans après le beau documentaire que Wim Wenders lui a consacré, le mythique groupe cubain est de retour au cinéma. Mais bien loin de se concentrer sur l’Adios Tour, que la formation a effectué à travers le monde entre 2014 et 2015, ce documentaire reprend son histoire dès le début.
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L’intérêt d’un second documentaire à la forme bien moins intéressante que celle du film de 1999 pose question, d’autant que Adios en recycle bon nombre de plans. Mélangeant séquences piquées à Wenders, archives et images tournées par Lucy Walker, le film pâtit d’effets de montage assez laids et d’un pathos gênant quand il évoque les multiples décès qui ont marqué le groupe ces dernières années.
Pour comprendre l’origine de ce raté, il faut se pencher sur la raison d’être du film. Il s’agit en réalité d’une commande que la société de management du groupe a faite à une société de production anglaise, laquelle s’est offert les services de Lucy Walker, réalisatrice nommée aux oscars en 2011 pour son documentaire Waste Land. Si les aficionados renoueront avec bonheur avec l’énergie communicative d’Omara, Ibrahim et Compay Segundo, Adios a, en vérité, tout d’un plat mal réchauffé, d’un produit marketé tout juste bon à figurer en bonus d’une édition DVD du film de Wenders.
Buena Vista Social Club : Adios de Lucy Walker (G.-B., Cuba., 2017, 1 h 50) en salle le 26 juillet
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