Le cinéaste chinois s’adapte à un nouveau paysage, au sens propre et figuré, mais ne capitule pas devant l’anonymat de la commande. A réévaluer.Chasse à l’homme (avec Jean-Claude Van Damme) et Broken Arrow donnèrent l’occasion à certains admirateurs de John Woo d’enterrer prématurément le maître chinois, perdu dans l’enfer du cinéma de série hollywoodien. Il […]
Le cinéaste chinois s’adapte à un nouveau paysage, au sens propre et figuré, mais ne capitule pas devant l’anonymat de la commande. A réévaluer.
Chasse à l’homme (avec Jean-Claude Van Damme) et Broken Arrow donnèrent l’occasion à certains admirateurs de John Woo d’enterrer prématurément le maître chinois, perdu dans l’enfer du cinéma de série hollywoodien. Il serait pourtant injuste de prétendre que Woo a baissé
les bras dans Broken Arrow, western moderne plutôt divertissant. Certes, cette histoire de course-poursuite entre un pilote et un terroriste pour la récupération de deux missiles à ogive nucléaire dans le désert ne brille pas par son originalité. Mais dans le genre, cela reste plus stylisé que les produits de vidéo-clubs interprétés par Christian Slater et John Travolta. Woo tend vers l’abstraction en filmant dès le générique deux corps de force identique qui entrent en collision comme des électrons et génèrent une violence cinétique. Chasse à l’homme et Broken Arrow peuvent en fait être vus comme deux essais d’acclimatation à une culture
et un espace que Woo ne connaît pas. Il est ainsi symptomatique que Woo filme dans Broken Arrow le désert américain, décor originel de l’Amérique mais aussi de son cinéma (le western), alors que le cinéaste est habitué aux tournages en studio (les films de sabre et d’opéra) et à la géographie verticale de la ville de Hong-Kong, privée d’horizon.
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