Un film de casse à l’ancienne. Agréable mais mineur
Petit film qui veut s’inscrire dans la lignée d’un film-culte de casse britannique (L’or se barre, 1969), Braquage à l’anglaise a pour principale qualité d’être le premier film regardable depuis des lustres de Jason Statham – un Bruce Willis cockney, sans l’ironie et le pétillant. L’acteur, pantin pataud chez Besson ou avec Jet Li, tape le moins possible et se contente de (bien) jouer de sa présence rugueuse. Ici, c’est moins le casse à l’ancienne qui importe que les conséquences et la peinture d’une Grande-Bretagne seventies où services secrets, pornographes, gangsters, famille royale et politiciens se roulent avec joie dans la fange. Tiré de faits réels, le film se voudrait amoral. Il n’y parvient qu’avec un personnage périphérique, un Malcolm X anglais, maître-chanteur, révolutionnaire et dealer. Reste le charme d’une série B bien faite, mais sans être aussi vertigineux qu’un film au sujet voisin (l’ère du soupçon pré-Watergate) : Le Gang Anderson (1971) de Sidney Lumet.
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