Brad Pitt compare dans une interview les conséquences des meurtres de Charles Manson à ceux du harcèlement et des abus sexuels dont est accusé Harvey Weinstein, en ce qu’ils produisent comme changement de paradigme à Hollywood.
Dans le cadre de la promotion de Once Upon a Time…in Hollywood de Quentin Tarantino, Brad Pitt a accordé une interview au The Sunday Times dans laquelle il revient sur l’année 1969 – où se déroule le film de Tarantino, prenant pour toile de fond le Hollywood de l’époque – et ses possibles réitérations en termes d’effets dans le Hollywood contemporain. C’est dans ce contexte que l’acteur américain s’est permis de faire une comparaison entre les meurtres de Charles Manson et ses fidèles – notamment celui de Sharon Tate, interprétée dans le film de Tarantino par Margot Robbie –, et les viols et agressions sexuelles dont est accusé le producteur Harvey Weinstein par une centaine d’actrices. Le long métrage du réalisateur de Pulp Fiction polarise d’ailleurs de façon fortuite les deux événements : il revient sur les meurtres de Manson et c’est le premier film de Quentin Tarantino tourné sans Weinstein, producteur de tous ses films.
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La fin d’une époque
Dans l’interview, Leonardo DiCaprio, qui partage l’affiche avec Brad Pitt, parle de la mélancolie de cette époque qu’ont connue ses parents : « Quand mes parents l’ont décrite, c’était la fin d’une révolution idéalisée. Mes parents sont toujours hippies, mais ce rêve-là est perdu. Comme le dépeint Quentin (Tarantino), c’est en quelque sorte le portrait de cette utopie, mais il y a une moisissure sur la toile qui a mis en lumière l’obscurité de l’humanité et a mis fin aux espoirs de mes parents quant à la façon dont ils pourraient infuser cette idéologie d »‘amour et paix’ dans le reste du monde. Tout s’est effondré, tellement qu’on en a parlé comme d’une conspiration. C’était la fin totale d’une époque – instantanément. »
C’est à ce moment que Brad Pitt met en miroir l’affaire Weinstein, en réponse au journaliste Jonathan Dean qui lui demande si quelque chose avait secoué Hollywood dans la même mesure au cours des décennies qui ont suivi les meurtres de Manson : « Harvey Weinstein. C’est d’assez mauvais goût ? (en parlant de la comparaison, ndlr) Je pense plutôt qu’on est en train de se recalibrer. Mais (cette fois) dans le bon sens. »
Une confrontation entre Pitt et Weinstein
Comme le rappelle Indiewire, deux des anciennes partenaires de Brad Pitt, Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie, ont toutes deux accusé Weinstein d’agressions sexuelles. Paltrow a d’ailleurs révélé au New York Times qu’elle en avait parlé à son petit ami de l’époque (Brad Pitt donc), donnant lieu à une confrontation entre l’acteur et le producteur. Paltrow a dit plus tard à Howard Stern que Pitt avait menacé Weinstein en ces termes : « Si jamais tu la mets mal à l’aise, je te tue. »
« C’était comme s’il l’avait jeté contre le mur, énergiquement, explique Gwyneth Paltrow au journal. C’était tellement fantastique ce qu’il a fait, mettre à profit sa renommée et son pouvoir pour me protéger à une époque où je n’étais ni connue ni influente. C’est le meilleur. »
Alors que Once Upon a Time… in Hollywood triomphe dans les salles américaines, il arrivera en France le 14 août.
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