Un récit de réinsertion, à la démonstration forcée et au jeu maniéré.
Jack, 24 ans, sort de prison. Sous une nouvelle identité, il découvre, éberlué, un monde flambant neuf. Exit la terrible faute d’enfance pour laquelle il a purgé une longue peine et qui suscite encore la vindicte populaire : le gommage de ce qui pourrait faire tache dans le présent – de légitimes troubles psychiques – est un peu extrême pour être gobé. Pourquoi faut-il que ce garçon prenne des airs de gendre idéal, se comporte en héros et attire la sympathie pour nous montrer qu’il est humain ? Démonstration forcée et alourdie par un jeu d’acteur à la timidité maniérée : Garfield évoque un Anthony Perkins bourré de tics, et ne cesse de nous faire de l’œil – “regardez comme je suis touchant”. De quoi vous faire penser le contraire.