Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin prend la tête du box-office en ce premier jour d’exploitation et réalise l’un des meilleurs démarrages de sa carrière, sans toutefois atteindre les chiffres des Fantômes d’Ismaël. Tarantino réalise, quant à lui, sa plus fructueuse première semaine avec Once Upon a Time… in Hollywood.
Arnaud Desplechin a le vent en poupe depuis ses deux derniers films. Roubaix, une lumière, son premier thriller social, affiche des chiffres similaires à ceux des Fantômes d’Ismaël, qui faisait l’ouverture à Cannes en 2017. Avec un premier jour à 20 167 entrées, son dernier film devient ainsi son deuxième meilleur démarrage. Avec une moyenne de 199 copies déployées sur le territoire, le film obtient le score honorable de 90 spectateurs par salle (en soustrayant les 2 222 spectateurs des différentes avant-premières du film). Si celui-ci n’atteint pas les 25 109 entrées des Fantômes d’Ismaël – qui a été distribué sur 259 copies, pour une moyenne de 97 spectateurs par salles –, il parvient néanmoins à dépasser de loin Trois souvenirs de ma jeunesse (9 445 entrées) et Jimmy P. (5 670, son moins bon démarrage depuis au moins Esther Kahn en 2000).
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Mais ces chiffres sont à relativiser, d’abord au vu de ceux des Fantômes d’Ismaël en fin d’exploitation (385 868) et ceux des deux plus gros succès du cinéaste, Conte de Noël (546 176 entrées) et Rois et Reine (540 988), qui affichaient un moins bon démarrage pour leur premier jour d’exploitation (respectivement 15 102 et 12 475 tickets vendus). On peut ainsi craindre le même phénomène d’essoufflement, qui empêchera le film de dépasser les 350 000 entrées.
Scary Stories surpasse The Jane Doe Identity
Scary Stories, le deuxième film américain de André Øvredal démarre beaucoup mieux que The Jane Doe Identity, son précédent film d’horreur sorti en 2017. Le film attire en effet 21 415 spectateurs, ce qui en fait le numéro un du box-office pour son jour de sortie. Avec une distribution sur 261 copies, le film est pourtant juste en dessous du film de Desplechin en termes de moyenne par copie, avec 82 spectateurs par salle. The Jane Do Identity, avec ses 194 copies, n’avait attiré que 13 820 spectateurs, pour une moyenne de 71 personnes par salle.
Thalasso déçoit et fait moins bien que Valley of Love
Malgré son démarrage décevant, Thalasso de Guillaume Nicloux avec Michel Houellebecq et Gérard Depardieux parvient à dépasser le maigre score des Confins du monde (3 201 tickets vendus en une journée) en attirant 5 949 spectateurs répartis sur 120 salles, pour une moyenne de seulement 49 personnes par salle. Cela reste toutefois très insuffisant par rapport à un autre de ses films qui reposait également sur un dispositif minimaliste avec deux têtes d’affiche, Valley of Love, sorti en 2015. Tourné dans la vallée de la mort avec Isabelle Huppert et Gérard Depardieux, le film avait attiré 12 127 spectateurs le premier jour, le double des chiffres de Thalasso. La Religieuse (2013) avait quant à lui démarré à 13 767 entrées. C’est donc un démarrage très moyen pour Guillaume Nicloux.
Good Boys / Late Night : les comédies US à la traîne
Comme beaucoup de comédies estampillées Jude Apatow, Good Boys, à la fois remake et prequel de SuperGrave (produit par Apatow), réalise un score assez faible avec seulement 11 118 entrées en première journée. Avec une distribution sur 204 salles, le film ne réalise qu’une moyenne de 55 spectateurs par salle.
>> A lire aussi : Pourquoi “Good boys” est la comédie US de l’été
Dans la catégorie comédie US, Late Night, le premier film de Mindy Kaling, obtient sensiblement le même nombre d’entrées que Good Boys avec 12 067 tickets vendus. Il a toutefois accès à un parc de salles plus étendu, ce qui lui fait une moyenne de 52 entrées.
Continuations : Once Upon a Time…in Hollywood bientôt le plus gros succès de son auteur ?
Avec 1 132 221 spectateurs pour sa première semaine, Once Upon a Time… in Hollywood réalise le meilleur démarrage de Quentin Tarantino sur le territoire français. Il s’agit seulement du deuxième film du réalisateur américain à dépasser le million d’entrées en cette durée. Il surpasse ainsi Django Unchained et ses 1 128 810 tickets vendus (jusqu’alors plus grand succès du cinéaste) ainsi qu’Inglourious Basterds et ses 940 000 entrées. Sachant que Django Unchained avait terminé sa course à 4 303 569 d’entrées, on ne peut qu’espérer la même longévité à Once Upon a Time… qui peut encore espérer réunir 5 millions de spectateurs, un score jamais atteint par Tarantino.
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