Le dernier film tourné par Robin Williams. Emouvant.
C’est une situation toujours un peu ingrate pour un film que d’endosser le statut d’ultime rôle d’une star défunte, d’autant plus quand ladite star jouit d’une aura telle que celle de Robin Williams, et que sa mort n’est pas survenue à un moment où on l’attendait.
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Boulevard, d’une façon assez discrète et inattendue, arrive pourtant à assumer cet état imprévu d’épitaphe pour l’interprète d’Hook et de Mrs. Doubtfire – films de pères reniés, luttant pour reconquérir le cœur de leur progéniture ; films aussi dont justement la progéniture cinéphile a bien grandi, et qu’on ne regardait quasi plus.
Platonisme et désamour
Dans Boulevard, Williams aurait pu avoir des enfants mais n’en a pas eu. Reclus dans un mariage fade et vieillissant, il se découvre une affection de plus en plus passionnée pour un jeune gigolo, qui se prend au jeu de ce vieil homme ne demandant aucune faveur sexuelle, souhaitant seulement le regarder, lui faire la conversation.
Ce qui surprend le plus, c’est le platonisme du film, qui ne consomme pas l’amour ressenti par le personnage, mais interroge plutôt le désamour dont il fait l’objet – d’où le fait qu’on se sente, tristement, mais de façon très belle et mélancolique, coupable lorsque le noir se fait.
Boulevard de Dito Montiel (E.-U., 2014, 1 h 24)
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