Le thriller carcéral de Stéphane Demoustier avec Hafsia Herzi, une immersion dans un jeu survivaliste, le documentaire sur l’enquête de Sonia Kronlund sur un imposteur… Voici les films à voir (ou pas) cette semaine !
Borgo de Stéphane Demoustier
“Ici, ce sont les détenus qui surveillent les gardiens et non l’inverse”, avouera la directrice du centre à Mélissa (Hafsia Herzi), une jeune surveillante fraîchement arrivée de Paris. Hitchcockien par excellence, ce renversement du voyeur ou de la voyeuse devenu·e objet du regard, et donc potentiellement en danger, va lancer avec force toute la matière de thriller de Borgo.
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L’Homme aux mille visages de Sonia Kronlund
Ni flic, ni juge, ni psy, Sonia Kronlund ne cherche pas à dompter un secret. À sa fenêtre de conteuse, elle en augmente la saveur romanesque. Pour preuve, son entretien avec Machin où, curieuse et joueuse, elle plonge à son tour dans la fiction, abusant l’abuseur en s’inventant un personnage de reporter.
Knit’s Island, l’île sans fin de Ekiem Barbier, Guilhem Causse et Quentin L’helgoualc’h
On découvre, fasciné·es, les confins de cet univers étrange, hanté autant par Stalker de Tarkovski que Gerry de Gus Van Sant. Au fil des témoignages, parfois passionnants, s’écrit une réflexion qui interroge notre besoin urgent de fuir la réalité ainsi que celui de recréer du lien social.
Civil War d’Alex Garland
C’est à la fois un film parfois aussi bêtement crâneur que ses personnages, mais tout autant tramé d’accès de lucidité crue, et frappant par son ambition de reconstitution – surtout dans son dernier acte. Un calibre de blockbuster politique que l’on n’espérait plus vraiment.
Lire la critique de Théo Ribeton
Riddle of Fire de Weston Razooli
Riddle of Fire, une version des Goonies vaporeuse et magique, où l’on suit à la trace une bande de gamin·es prêt·es à tout pour craquer le code parental de leur nouvelle console. Pour l’obtenir, le trio doit réussir à réunir les ingrédients d’une tarte aux myrtilles, trésor prétexte d’une mission qui leur est confiée.
LaRoy de Shane Atkinson
Dans LaRoy, tout part d’un quiproquo : prêt à se suicider, le canon d’un revolver posé sur la tempe, un homme est confondu avec un tueur à gages à qui on a commandité un meurtre. S’engage alors une avalanche de cocasseries dans la ville de LaRoy, patelin fictif de l’Ouest américain devenu un écrin où chaque événement prend des proportions démesurées. Tout est décuplé car tout le monde se connaît et se croise dans ce territoire fermé dont on explore chaque recoin et où circulent bastons, meurtres et folies.
La Machine à écrire et autres sources de tracas de Nicolas Philibert
Philibert s’intéresse à la vie quotidienne, aux “tracas” que sont les objets, les machines, les instruments, les outils, quand ceux-ci tombent en panne et qu’ils bouleversent sans le vouloir la vie de tout un chacun, mais surtout celle souvent très réglée, ritualisée, organisée obsessionnellement, par les personnes souffrant de maladies psychiatriques, pour qu’elles puissent vivre le mieux possible.
La critique de Jean-Baptiste Morain
L’Île de Damien Manivel
De la trame minimaliste d’une scène pivot du coming of age, qui saisit les derniers feux de l’adolescence à l’orée de l’âge adulte, Damien Manivel tire une matière profuse où l’hésitation se noue à la grâce. Celles caractéristiques d’une jeunesse pas totalement dégrossie, et celles d’un projet à la forme composite, en apparence inachevé
La critique d’Alexandre Buyukodabas
Le jour où j’ai rencontré ma mère de Zara Dwinger
Le film colle ainsi assez à l’image de ce qu’un adulte aussi irresponsable et irrévérencieux peut offrir à son enfant : de grands moments épiques, ludiques, comme des déceptions profondes.
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