Crise de la trentaine à la mode roumaine.
Boogie, malgré son titre, ne trépigne pas mais languit. C’est d’abord ici le surnom d’un père de famille, qui retrouve de vieux amis pendant ses vacances et part en virée avec eux, en quête d’irresponsabilité juvénile et de sensations fortes. Le film de Radu Muntean est affaire de dénuement : mise en scène dépouillée à l’extrême, intrigue au faux sentiment de surplace, lézardes au sein de la famille et entre amis. Portée par ses acteurs, l’étude de caractères est plaisante et se pose comme une réponse aux comédies US de trentenaires en crise, à la fois universelle et locale – l’exotisme roumain facile est démantelé, et ne transpire que l’enjeu très est-européen de l’immigration. Si on voudrait parfois que Muntean booste ses plans-séquences, on ne peut lui reprocher son honnêteté question thèmes dans sa (non-)conclusion, ou le traitement de la scène-cliché de la nuit avec une prostituée.
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