Immersion dans un camp d’été de Raël, sur le fil entre reportage et fiction.
Une semaine dans un camp d’été du gourou Raël, ça vous tente ? C’est ce que proposent ici Della Negra et Kinoshita à travers le dispositif suivant : quatre personnages de fiction en immersion dans une vraie communauté raëlienne.
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Personnages et personnes se mêlent pour se livrer aux exercices de relaxation, aux ateliers ludiques, aux confessions, aux transes musicales et aux écoutes du gourou s’adressant au groupe par l’entremise d’un écran géant.
Un regard au premier degré, dénué d’ironie
Le processus d’immersion fonctionne si bien qu’au bout d’un moment, on ne sait plus distinguer les uns des autres : les acteurs semblent se prendre vraiment au jeu alors que certains raëliens deviennent de vrais personnages. On peut comparer ce film avec le drolatique Problemos d’Eric Judor pour pointer qu’ici, les auteurs posent un regard au premier degré dénué d’ironie sur cette secte lunaire qui a plutôt des airs de phalanstère baba-cool inoffensif.
Le spectateur reste libre de ce qu’il voit et rengaine ses sarcasmes : on ne sait si Raël fait du bien mais on voit qu’il ne fait pas de mal. Sinon, Arnaud Fleurent-Didier tape la classe et Laure Calamy est toujours un enchantement, glissant ici de la fantaisie à l’émotion.
Bonheur académie d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita (Fr., 2017, 1 h 15)
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