Un charmant conte philosophique. L’avant-dernier rôle de Peter Sellers.
Après la mort de son patron, un jardinier analphabète et inculte, Chance (Peter Sellers), est recueilli par hasard par un milliardaire puissant (Melvyn Douglas, génial) et son épouse (Shirley MacLaine ).
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Séduits par ses airs de vieux sage et ses phrases sibyllines, ils tombent sous son charme sans comprendre qui il est réellement. Chance va peu à peu conquérir l’Amérique.
Un conte contemporain extrêmement riche et touchant : à la fois une fable morale (l’idiot du village qu’on prend pour un génie, les habits qui font le moine), une leçon sur les pièges du langage (qu’arrive-t-il quand on prend au sens figuré des propos tenus au sens propre) et une fable politique visionnaire (le meilleur candidat est celui qui n’a pas de passé) quelques mois avant l’accession de Reagan à la présidence des Etats-Unis.
Peter Sellers, dans son avant-dernier rôle, donne de l’humanité à un personnage opaque et presque inhumain, vague descendant beckettien du Bartleby de Melville.
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