Mélange amusant d’humour et d’horreur dans la foulée de « Shaun of the Dead ».
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Bienvenue au cottage braconne sur les terres de Shaun of the Dead et Severance, où il s’agissait de rendre ténue, à l’anglaise, la frontière entre humour et horreur. Un exercice ardu ou la plus infime variation dans le ton changeait tout : c’était potache et nerd dans Shaun of the Dead, plutôt Grand-Guignol dans Severance. C’est le cas ici, de façon assez plaisante : avec ses kidnappeurs imbéciles à la Fargo, ses tueurs chinois ridicules et son croque-mitaine cartoonesque, le film évoque dans ses meilleurs moments le grotesque appliqué des frères Coen – quoique dans une optique plus gore. Mais avec sa fin laissant sur sa faim, l’exercice reste mineur, alourdi en plus par une exécrable musique de carnaval voulant nous crier que oui, ce film est décalé. Restent l’esquisse réussie, en douce, des liens familiaux comme malédiction et une galerie de victimes très nature qui change des éphèbes décimés du genre – dont Andy Serkis, le Gollum du Seigneur des Anneaux, pour une fois acteur plus charnel que virtuel, mais véritable effet spécial à lui tout seul avec ses yeux en boules de loto et sa voix de canard vexé.
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