BIANCAProf de maths au lycée Marilyn Monroe, Michele Apicella épie les faits et gestes de ses voisins et s’immisce dans la vie privée de ses amis. Parallèlement, la police enquête sur une série de meurtres.Ce n’est pas la première et dernière fois que Moretti prête à son personnage des pulsions inquisitrices ou des velléités à […]
BIANCA
Prof de maths au lycée Marilyn Monroe, Michele Apicella épie les faits et gestes de ses voisins et s’immisce dans la vie privée de ses amis. Parallèlement, la police enquête sur une série de meurtres.
Ce n’est pas la première et dernière fois que Moretti prête à son personnage des pulsions inquisitrices ou des velléités à régenter la vie de ses contemporains, à jouer l’entremetteur (il y reviendra par exemple sur un mode positif dans La Messe est finie). Mais c’est à ce jour son unique incursion dans le cinéma de genre, en l’occurrence le policier, qu’il aborde à sa manière très paradoxale. C’est-à-dire qu’on n’y trouve ni sang, ni coups de feu, ni scènes d’action. La dimension criminelle reste sous-jacente, et apporte une certaine tension au film ; elle lui ajoute une épine dorsale. En même temps, c’est sans doute son œuvre la plus joyeuse, ludique et hédoniste. Chose jamais vue avant ou après chez lui, le cinéaste-acteur incarne un homme amoureux, qui plus est d’une fort belle femme (Laura Morante, dont il fera son épouse dans La Chambre du fils quinze ans plus tard). Un contrepoint idéal à la dimension policière, qui permet aussi d’humaniser un héros par ailleurs assez trouble. Grâce à ces facettes aussi contradictoires que complémentaires, Bianca est donc l’un des films les mieux équilibrés du cinéaste. Celui où son ego envahissant est tempéré par des événements et une fatalité qui sont autant d’occasions de communiquer avec le monde extérieur.
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