Cette année, la 70e édition de la Berlinale a récompensé de l’Ours d’or There is no Evil du réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, tandis que Never Rarely Sometimes Always d’Eliza Hittman a obtenu le Grand prix du jury. Un palmarès riche, divers et puissant, empli de récits féministes et politiques.
Pour cette 70e édition de la Berlinale, festival de cinéma ayant lieu dans la capitale allemande, le jury, présidé par Jeremy Irons, a jeté son dévolu sur des œuvres audacieuses. Réputé pour être un festival engagé, c’est le drame There is No Evil de Mohammad Rasoulof qui a décroché l’Ours d’or. Articulé en quatre histoires distinctes, le film traite de l’oppression, et plus précisément de la peine de mort en Iran – un sujet sensiblement tabou dans ce pays. Le réalisateur narre ce récit à la fois du point de vue des bourreaux mais aussi de celui des familles de victimes.
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Mohammad Rasoulof, déjà lauréat du prix Un Certain Regard à Cannes en 2017 pour Un homme intègre, n’a pas pu être présent sur place, condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme et à deux ans d’interdiction de sortie du territoire iranien. C’est donc sa fille Baran Rasoulof (également actrice dans le film) qui est venue récupérer son prix.
Déjà sacré meilleur scénario en 2017 au Festival du cinéma de la Baule avec Les Bums de la plage, la réalisatrice américaine Eliza Hittman repart avec le Grand Prix du jury. Son drame Never Rarely Sometimes Always suit le trajet d’une adolescente de l’Amérique profonde qui fugue à New York pour y avorter. A l’heure où les questions sur le sujet résonnent sur tout le territoire américain – plusieurs Etats remettent en cause actuellement le droit à l’avortement -, le film image de manière très documentée l’aspect clinique et psychologique des étapes d’une IVG
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Voici tout le palmarès, en détail, de la Berlinale 2020 :
Ours d’or
There is no Evil de Mohammad Rasoulof
Ours d’argent – Grand prix du jury
Never Rarely Sometimes Always d’Eliza Hittman
Ours d’argent – Mise en scène
La Femme qui a couru d’Hong Sang-soo
Ours d’argent – Meilleure actrice
Paula Beer pour Ondine de Christian Petzold
Ours d’argent – Meilleur acteur
Elio Germano pour Caché de Giorgio Diritti
Ours d’argent – Meilleur scénario
Favolacce de Damiano & Fabio D’Innocenzo
Ours d’argent – Meilleure contribution artistique
Jürgen Jürges pour la photographie de DAU, Natasha
Meilleur documentaire
Irradiés de Rithy Panh
Ours d’argent du 70e anniversaire
Effacer l’historique de Benoît Delépine et Gustave Kervern
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