Ils ont tourné ensemble dans « Mon pire cauchemar » d’Anne Fontaine en 2011 et se sont retrouvés l’an dernier dans « Le Grand Bain » de Gilles Lelouche
“Evidemment, sa place en Belgique tient du mythe, et comme beaucoup de compatriotes j’ai été biberonnée à C’est arrivé près de chez vous. On en parle souvent avec lui, de belgitude, du comportement adaptatif qu’on peut avoir en France. Et aussi de ce phénomène curieux qui veut que les acteurs belges comme lui, Bouli (Lanners), ou François Damiens, conservent une image belge très forte alors que les actrices comme Cécile de France, Emilie Dequenne ou moi se diluent, se camouflent bien plus…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Benoît, je le connaissais déjà avant qu’on ne travaille ensemble. La Belgique est un tout petit monde, et qui se rétrécit encore plus si on s’en tient aux ivrognes. Mon premier souvenir est un souvenir de vacances un peu pourries, avec un petit groupe que je m’étais d’ailleurs résolue à quitter un peu plus tôt que prévu.
Et je me souviens d’avoir entendu la voix de Benoît au loin, et tout à coup, tout a changé. Je le collais en permanence : Benoît, il agrandit le monde, les possibilités. C’est un remède incroyable à l’ennui. Le seul problème, c’est qu’il est si drôle et si vif qu’on essaie de le suivre, et qu’on a peur de l’ennuyer, de ne pas être assez percutant.
Pour moi, c’est une sorte de figure philosophique, parce qu’il désacralise tout : il a un désintérêt accru pour beaucoup de choses de l’existence, pour les hiérarchies, les gravités. Et dans le même temps, il a un intérêt magique pour nombre de choses immédiates, l’observation, la conversation, et bien sûr pour le jeu aussi. C’est très joyeux de tourner avec lui parce qu’il a un goût magnifique, débordant, pour le jeu. Il commence avant qu’on dise action.”
{"type":"Banniere-Basse"}