Autisme, jeux vidéo et résurrection : une trinité ratée et embarrassante.
Atteint d’une forme d’autisme, brimé à l’école, Ben se réfugie dans les jeux vidéo et en particulier dans une sorte de World of Warcraft. Le réalisateur tente tant bien que mal de donner une forme originale à son sujet (le mal-être adolescent), dans un mix pas très convaincant de reportage télé et d’emprunt aux codes du jeu vidéo. Le trajet scolaire y devient un niveau à finir et les voyous des boss à abattre. Chichiteuse, visuellement éprouvante, la greffe ne prend pas du tout. Et vient le dernier tiers absurde du film : selon l’idée que, pour être “normal”, Ben doit être plus retors, malin, comme le reste de l’humanité, le scénario bifurque vers une manipulation à la Brian De Palma, avec fausse mort et images truquées. Le côté à charge du film, monté comme un reportage de Ça se discute avec happy slapping et cyber-addiction, prend alors des proportions embarrassantes. Où le film tente en vain de mêler mort virtuelle – comme dans un jeu vidéo – et résurrection christique.
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