Un nouveau chromo nostalgique raccord avec la météo.
Dernier opus d’une trilogie basée sur la candide et ravissante série des années 1960, Belle et Sébastien 3 s’inscrit dans la vaste opération de rentabilisation économique d’œuvres pour enfants du siècle dernier. On pense à L’Elève Ducobu (2010), La Guerre des boutons (2011), Boule et Bill (2013), Les Vacances du Petit Nicolas (2014) et Le Petit Spirou (2016).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Poussant le recyclage nostalgique à son ultime degré, ces films s’adressent aux (grands-)parents désirant transmettre à leur progéniture l’héritage supposément intact d’une époque où la prime jeunesse française se rêvait dans la peau de bambins dont le bonheur se situait quelques part entre une culotte courte, un chien, quelques boutons et de grands espaces. Mais le plus souvent bouffis par un budget disproportionné, ces films laissent filer entre leurs doigts le charme d’antan.
Dans le cas de Belle et Sébastien, il s’agissait d’une inoubliable bande originale et d’une certaine sécheresse quasi documentaire associée à la cinégénie toute bressonienne des animaux et des enfants. Cornillac en singe une déclinaison bien trop artificielle. Son personnage de père fouettard – sorte de miroir maléfique du gentil Santa d’Alain Chabat – est plus une vaine caricature du mal que sa plus simple expression. Reste la beauté des paysages car comme le disait Heidi, autre montagnarde récemment victime du même pillage nostalgique, la montagne est tellement jolie.
Belle et Sébastien 3 de Clovis Cornillac (Fr., 2017, 1 h 30)
{"type":"Banniere-Basse"}