Entre documentaire et fiction, le nouveau film de Pietro Marcello (« La bocca del lupo ») raconte l’Italie d’aujourd’hui sur un mode antinaturaliste au possible.
Sous forme de conte, Pietro Marcello montre comment une si vieille civilisation que la civilisation « italienne » (il faudrait remonter à avant l’Antiquité, avant la civilisation latine) a peu à peu été rongée par les mafias.
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Vestiges et mystères vésuviens
Nuls truands ici, nulle violence, nuls slogans, mais l’évocation de personnes bien réelles qui tentent contre vents et marées de maintenir dans le meilleur état possible des vestiges du passé, comme un palais abandonné dans la campagne napolitaine dont s’occupe Tommaso, le berger, qui va bientôt mourir. Et puis soudain voici qu’une des figures les plus anciennes de la culture italienne, Pulcinella (Polichinelle, en français) surgit du Vésuve pour s’occuper d’un bébé buffle (animal inconnu sous nos contrées), l’enfant de ces bufflonnes qui donnent à la Campanie et au monde la mozzarella.
Et le film de se lancer dans une méditation voyageuse et mélancolique sur cette terre étrange, mystérieuse, l’Italie, cette péninsule encore habitée par des rites et mythes ancestraux dont le sens nous échappe aujourd’hui, mais minée par la cupidité des criminels sans culture.
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