Gigantesque succès commercial au Japon, la sortie de Battle Royale s’est accompagnée dans son pays d’origine d’une vive polémique autour de l’éternel débat de la représentation de la violence à l’écran. Une violence d’autant plus choquante qu’elle concerne de très jeunes adolescents, conduits à s’entretuer pendant une heure cinquante. De quoi faire grincer quelques dents. […]
Gigantesque succès commercial au Japon, la sortie de Battle Royale s’est accompagnée dans son pays d’origine d’une vive polémique autour de l’éternel débat de la représentation de la violence à l’écran. Une violence d’autant plus choquante qu’elle concerne de très jeunes adolescents, conduits à s’entretuer pendant une heure cinquante. De quoi faire grincer quelques dents. Pourtant, sous sa carapace de produit commercial cynique et de grosse série B ultrabrutale, Battle Royale n’est pas un film irresponsable. Il s’agit, à défaut d’un chef-d’œuvre, d’une réussite inattendue.
Féroce satire qui fait parfois penser à Starship Troopers, vision juste et à peine fantasmée des émois de l’adolescence (comme une version cauchemardesque de Virgin Suicides), Battle Royale est une nouvelle preuve, après la série des Ring par exemple, de la vitalité exceptionnelle du cinéma japonais. Son secteur auteur aime à revisiter les genres pour les pousser vers des interrogations philosophiques (Kyioshi Kurosawa) et sa branche commerciale est parfaitement capable de critiquer la société, de garder un contact étroit avec son public, en lui parlant de sexe, de politique, et surtout de lui.
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