Fantômes et passé colonial reviennent hanter l’Afrique dans un film-trip sans magie.
Après trente ans d’exil, Baio revient dans son pays, la Guinée-Bissau, pour assister au mariage de sa fille, promise à un musicien célèbre du peuple griot.
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Les noces auront lieu au village de Tabatô, mais avant d’y parvenir le vieil homme devra renouer avec la terre qu’il a fuie, emprunter ses routes, se confronter à ses fantômes et au souvenir de la guerre.
Noir et blanc, voix off, va-et-vient temporel et sortilège d’un passé colonial : La Bataille de Tabatô ne pourra pas échapper à la comparaison avec le chef-d’œuvre de Miguel Gomes, Tabou, dont il reproduit la geste sans jamais accéder à sa puissance plastique et émotionnelle.
Peut-être trop figé dans son dispositif, dans sa confusion savamment entretenue, le film de João Viana ne laisse que très peu de place au surgissement poétique, à l’invisible qu’il semble convoquer sans cesse.
La musique est là, pourtant, belle et flottante, qui hante les plans de cette odyssée africaine dont on aurait aimé qu’elle s’abandonne pleinement aux rêves.
En salle le 18 décembre
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