Sono Sion est prolifique: en deux ans, le réalisateur japonais a achevé une dizaine de films. Si tous ne sont pas sortis en salles, quelques-uns ont tout de même été édités en dvd, dont l’ambitieuse adaptation du manga de Santa Inoue, Tokyo Tribe (2014), une comédie musicale hip-hop sur fond de guerre des gangs, avec le meilleur […]
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Sono Sion est prolifique: en deux ans, le réalisateur japonais a achevé une dizaine de films. Si tous ne sont pas sortis en salles, quelques-uns ont tout de même été édités en dvd, dont l’ambitieuse adaptation du manga de Santa Inoue, Tokyo Tribe (2014), une comédie musicale hip-hop sur fond de guerre des gangs, avec le meilleur méchant du monde.
Ce nouveau projet a été initié par la Nikkatsu, la plus ancienne maison de production japonaise, qui, pour relancer le genre du « roman porno » (romantic pornography; par ici pour un petit historique), a proposé à cinq cinéastes de réaliser un film chacun, sous l’égide de cette appellation très à la mode dans les années 60-70. Antiporno est le résultat proposé par Sono Sion: un (presque ?) huis-clos entre une starlette et son assistante qui vire rapidement à l’humiliation.
Erotique, oui, mais pas sans recul. La filmographie de Sono est, comme l’émission Tracks le formule dans son chouette portrait du réalisateur, entièrement tournée vers l’explosion du mode de vie traditionnel japonais, dont les carcans étouffent les corps et pensées. Cet Antiporno, geste formel intense, devrait y interroger la sexualité féminine avec un goût prononcé pour la désintégration des moeurs. Vivement l’annonce d’une sortie française.
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