L’ancien catcheur Dwayne “The Rock” Johnson tient le premier rôle d’une nouvelle série de HBO qui se déroule dans le milieu du foot américain à Miami.
Prendre Dwayne “The Rock” Johnson pour un acteur n’est peut-être pas une mauvaise idée. Dans Ballers, la nouvelle dramédie de HBO créée par Stephen Levinson (un ancien d’Entourage), l’ex-catcheur parle plus qu’il ne l’a jamais fait devant une caméra. Et cela se passe sans embûches.
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Son personnage d’ancien sportif reconverti en agent de joueurs traîne sa carcasse à la fois imposante et fatiguée dans un Miami bourré de pièges ensoleillés – le pilote a été réalisé par Peter Berg, monsieur Friday Night Lights. On le suit en quête de deals avec de jeunes footballeurs dépassés par le pouvoir qu’argent et talent leur confèrent.
https://www.youtube.com/watch?v=15lfITfxMDI
Sans en faire trop, The Rock tire son épingle du jeu dans cette atmosphère pourtant propice aux clichés, entre voitures rutilantes et yachts hors de prix. Ballers, comme Entourage avant elle, prend le risque de rester à la surface de son sujet – sea, sex and money –, notamment quand elle s’obstine à ne pas construire un personnage féminin digne de ce nom. Montrer un milieu qui fonctionne à la testostérone ne justifie pas d’oublier les filles ou de leur laisser une place aussi anecdotique.
La série parvient en revanche à endosser un costume étonnant que l’on qualifiera de “tragique bling”, quand des mastards qui ont vécu sur l’adrénaline des matches pendant des années se retrouvent à la retraite à 30 ans et des poussières. Le plus intéressant dans les premiers épisodes concerne l’un d’eux, devenu vendeur de voitures alors qu’il s’ennuie dans son immense villa. Cela ne suffit pas encore à faire de Ballers un attrape-cœur, mais donne envie d’habiter ce monde encore un peu.
Ballers à partir du lundi 22, 21 h 45, OCS City
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