Revenu des Jackass qui firent, au début de la décennie précédente, la joie des idiophiles de tous bords, Johnny Knoxville tente ici de ranimer ce qui a (peut-être) survécu de l’esprit couillon de ces glorieuses années. Grimé en papy indigne, accompagné d’un gosse effronté de 8 ans, il repart sur les routes de l’Amérique prolo […]
Revenu des Jackass qui firent, au début de la décennie précédente, la joie des idiophiles de tous bords, Johnny Knoxville tente ici de ranimer ce qui a (peut-être) survécu de l’esprit couillon de ces glorieuses années. Grimé en papy indigne, accompagné d’un gosse effronté de 8 ans, il repart sur les routes de l’Amérique prolo et déglinguée – son éternel sujet d’investigation. L’idée, cette fois, est de flirter continuellement avec les limites de la bienséance et de filmer la réaction des badauds en caméra caché – quelque part entre les provocs de Borat et l’épopée ahurie de Dumb and Dumber. Hélas, le dispositif, faussement audacieux et vraiment ringard, révèle rapidement ses faiblesses.
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Enregistrant essentiellement de molles réactions à ses sages outrages, Knoxville caresse le spectateur dans le sens du poil, loin des vrais moments de gène qui peuvent provoquer, par exemple, les folies improvisées d’un Francois Damiens. On apprend en tout cas que les Américains sont globalement individualistes (sauf lorsqu’il s’agit d’aider un enfant), plutôt décents (face à la débilité des gags), et pour la plupart vachement sympas. Merci Johnny.
Un film de Jeff Tremaine Avec Johnny Knoxville, Jackson Nicoll (EU, 1h33, 2013).
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