La rencontre peu inspirée des Bronzés et de la génération YouTube.
Plus de babysitting dans Babysitting 2 : Franck embarque sa bande de copains toujours munis d’une caméra en vacances au Brésil, pour y passer du bon temps mais, surtout, y rencontrer son beau-père, gérant d’un hôtel écolo.
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L’idée principale est toujours la même : introduire la logique du found footage à l’intérieur des vieux schémas de la comédie française. Idée pas si neuve, puisqu’elle porte en elle l’empreinte des cousins américains dont elle s’inspire (Projet X bien sûr, et plus indirectement Very Bad Trip, avec l’idée d’enquêter sur les déboires de la nuit passée sur fond d’engagement amoureux imminent), mais surtout parce que les films n’en tirent aucune trouvaille de mise en scène.
Va-et-vient ridicule entre vulgarité macho et auto-apitoiement
Tout au plus, la GoPro qui fournit la majorité des images de Babysitting 2 vient lui épingler une sorte de pin’s YouTube, de caution contemporaine peu astreignante. Mais il n’y a pas besoin de beaucoup gratter pour constater à quel point tout ce qui se trouve en dessous est périmé de longue date.
La présence des anciens du Splendid (Jugnot dans le premier, Clavier dans celui-ci) devrait nous servir d’indice : encore et toujours la même misogynie faisandée, le même va-et-vient ridicule entre vulgarité macho et auto-apitoiement (les femmes sont trop exigeantes…), la même répulsion pour l’homosexualité (doublée de fascination, mais ça Lacheau et Benamou seraient bien en peine de le reconnaître), la même honte idiote d’être cocu, les mêmes blagues de “t’as baisé ma femme” dont on nous rebat les oreilles comme s’il n’existait pas d’autre horizon comique.
Chamailleries empruntées
Recycler, sans même plus faire le moindre effort d’incarnation – on ne croit pas une seconde à ce groupe de copains ni à leurs chamailleries totalement empruntées. Ce n’est pas pour rien si le personnage de Clavier passe son temps à parler de recyclage. Mais il aurait fallu aussi penser à trier les déchets…
Babysitting 2 de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau (Fr., 2015, 1 h 33)
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