Une comédie familiale totalement farfelue sur un bébé pdg.
Réserver les cimes de l’animation mondiale à Pixar ne devrait pas dispenser d’observer ce qui se passe juste en-dessous – là où il y a toujours eu DreamWorks, son standard semi-parodique et ses franchises à succès. Or, voilà qu’après quelques années à se chercher, la firme semble bien à la recherche d’un nouveau ton en 2017.
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Avant de sortir, à l’automne, une adaptation du comic Capitaine Slip, elle prend déjà ses marques sur le territoire d’une enfance mi-crado mi-cute dans cette comédie familiale centrée sur un bébé en smoking qui se gave de sushis avec la voix d’Alec Baldwin. Et c’est, en fait, très bien. Comme une pub Pampers virant au delirium surréel dans un nuage de talc, Baby Boss ne pousse pas jusqu’à la franche irrévérence mais fleure bon le stoner movie infiltré au cœur du cinéma jeune public.
Corrosif et inattendu
Refusant de rationaliser outre mesure son idée de départ (le Baby Boss est un “man in black” en couche-culotte envoyé sur Terre pour empêcher le triomphe des chiots à l’argus du mignon), le film travaille plutôt à entretenir un climat de stupéfaction persistante. Il y a quelque chose de corrosif et d’inattendu, une sorte de subversion du chromo familial dans ce torrent de petites fesses roses qui, de fait, s’adresse bien plus aux jeunes adultes qu’aux tout-petits.
Baby Boss de Tom McGrath (E.-U., 2017, 1 h 37)
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