Le second film de Monia Chokri, vue chez Xavier Dolan et autrice d’un premier film qui nous avait beaucoup plu, “La Femme de mon frère”, signe un nouveau film décevant en tant que réalisatrice.
Cédric, jeune père, accomplit en public un geste sexiste. Montré du doigt, conspué par les réseaux sociaux qui se repassent la vidéo en boucle, il est suspendu par son employeur. Son frère décide de l’aider à assumer sa misogynie et à écrire un livre sur le sujet. Son épouse Nadine, en revanche, en pleine dépression post-partum, décide d’abréger son congé maternité et de retourner au boulot. Ils décident d’embaucher une baby-sitter.
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Nous attendions beaucoup du second film de la Québécoise Monia Chokri, que nous avions découverte comme actrice dans Les Amours imaginaires (2010) puis Laurence Anyways (2013) de Xavier Dolan. Passée à la réalisation, après un court prometteur, Quelqu’un d’extraordinaire (2013), et un long réussi, La Femme de mon frère (2019), coup de cœur du jury d’Un Certain Regard à Cannes, la voici de retour avec une nouvelle comédie.
Une esthétique sans âme
Pourquoi Babysitter (sélectionné au festival de Sundance) nous déçoit-il ? Difficile à dire. Trop de répliques qui tuent ? Trop de clichés ? Trop de vulgarité ? Une mise en scène trop publicitaire, qui enchaîne les scènes comme des sketches ? Un peu de tout cela, en fait. Le film n’est pas complètement nul, bien sûr, mais il peine surtout à nous intéresser à ses personnages.
Alors que l’une des grandes qualités de La Femme de mon frère, film moins joli (esthétiquement), mais plus attentif à ses personnages, prenait le temps de leur donner vie et chair, de les creuser, de les sortir des clichés. Ici, leur sort nous laisse indifférent parce qu’ils ressemblent à des marionnettes sans âme qui gesticulent vainement. Dommage.
Babysitter, dans les salles le 27 avril.
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