En Iran, une avocate et un journaliste sont dans le viseur des autorités. Un réquisitoire un peu morne.
A Téhéran, une jeune femme empêchée d’exercer son métier d’avocate vit seule dans son appartement. Son mari travaille sur un chantier dans le sud de l’Iran pour se protéger d’éventuelles représailles liées à ses activités de journaliste.
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Délivrées au compte-gouttes dans une ambiance claustro pesante, les informations sur la situation du couple – elle est enceinte, ils veulent partir aux States – perdent de leur portée, diluées dans une mise en scène fastidieuse : on comprend à peine qu’un accouchement à l’étranger les aiderait à y rester.
L’enjeu du film aurait pu se rapprocher de celui du Silence de Lorna des frères Dardenne si Mohammad Rasoulof avait fait du corps féminin, et de la promesse de vie qu’il contient, un ultime rempart contre la répression ambiante et le point d’ancrage d’un invisible fort, celui d’un espoir de liberté et d’une résistance morale.
Contrairement à certains films tournés sous le manteau, Au revoir échoue à tirer de ses contraintes de tournage une force critique et esthétique, faute de faire exister un hors champ, et nous laisse un peu comme cette pauvre tortue dont s’occupe le personnage féminin, dans un aquarium à sec.
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