Avant son sublime Juha muet, Kaurismäki réalisait cette très belle et tragicomique fable prolétarienne sur un homme, conducteur de tramway, et sa femme, manager dans un restaurant, qui perdent en même temps leur travail. Kaurismäki est un résistant (au progrès, à la marchandise spectaculaire, à la société moderne) qui est parvenu dans ses derniers films […]
Avant son sublime Juha muet, Kaurismäki réalisait cette très belle et tragicomique fable prolétarienne sur un homme, conducteur de tramway, et sa femme, manager dans un restaurant, qui perdent en même temps leur travail. Kaurismäki est un résistant (au progrès, à la marchandise spectaculaire, à la société moderne) qui est parvenu dans ses derniers films à retrouver des bribes de l’enchantement originel du cinéma, frontal, elliptique, digne. Cette quête de la vérité et de la pureté perdues passe par une admirative révérence aux maîtres anciens (Bresson en tête), des clins d’œil aux cinéastes amis et, dans ce film, un hommage aux Parapluies de Cherbourg pour l’utilisation expressive de la couleur.
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