Malgré un regain de forme en Europe suite à son passage catastrophique aux Etats-Unis, « Valerian » est en sursis et arrive sur le marché chinois avec l’espoir d’atteindre un seuil de rentabilité qui sauverait Luc Besson et EuropaCorp, comme une dernière chance…
Valerian, c’est un peu le feuilleton éco-ciné de l’été. Son accueil pour le moins contrasté aux Etats-Unis ne prévoyait rien de bon (moins de 40 millions de recettes). Son arrivée en Europe, en particulier en France, avec presque 4 millions d’entrées, et en Allemagne, lui a redonné de l’élan malgré des critiques souvent partagées. Mais le succès du film de Luc Besson reste timide et son va-tout se jouera du côté de la Chine. Et depuis le 25 août Valerian est arrivé dans l’Empire du milieu, affrontant par ailleurs avec une concurrence assez rude – Baby Driver et Cars 3 sont sortis le même jour.
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Cela ne l’a pas empêché d’atteindre la tête du box-office avec une récolte de 33 millions de dollars et, au passage, de détrôner Wolf Warriors II, le film phénomène qui caracole en tête du box-office depuis cinq semaines. Une performance salutaire, d’autant que Luc Besson dépasse ici son score réalisé avec Lucy sur la même période (20 millions). Ceci dit, le succès est à relativiser…
Des chiffres accablants
S’il dépasse Lucy dès son premier week-end en Chine (et dans 31 autres pays), le space-opera de Besson ne parvient pas à faire mieux que les autres blockbusters sortis cet été. A titre d’exemple, il fait moins bien que Transformers – The Last Knight (119,6 millions de dollars), Pirates des Caraïbes 5 (65,9 millions), Les Gardiens de la Galaxie 2 (48,6 millions) et Wonder Woman (37,7 millions). Une réussite bien relative donc, d’autant plus qu’elle va peut-être devenir éphémère compte tenu de l’arrivée prochaine des mastodontes Dunkerque (le 1er septembre) et Spider-Man Homecoming (le 8 septembre) sur les écrans chinois et notamment dans les salles IMAX déjà trustées par Valerian.
Pour un budget initial de 180 à 200 millions de dollars avec un ajout de 200 millions pour le marketing et la distribution, le seuil de rentabilité de Valerian est estimé, selon les analystes sondés par Variety, à 400 millions de dollars à l’international. Un chiffre qui n’est pas encore à la portée des résultats les salles : il ne totalise pas plus de 164 millions de dollars de recettes dans le monde actuellement.
Autant dire que les bons chiffres en Europe, et surtout en France avec des scores encourageants et stables (le film va atteindre les 4 millions d’entrées), ne pourront pas sauver Valerian en cas de déflagration dans les semaines à suivre en Chine.
L’équation est simple : le film peut surfer sur la vague de son bon score réalisé lors de ses premiers jours en Chine, ou au contraire voir la future concurrence le dépasser. La rentabilité de Valerian ne tient qu’à un fil.
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