Cinéaste désinhibé, il se révèle avec le superbe portrait d’un réalisateur au travail : « Le Dos rouge ».
Le CV d’Antoine Barraud est un drôle de jeu de piste. Ce Parisien exalté fut tour à tour réalisateur de courts métrages et de documentaires sur des grands cinéastes (Koji Wakamatsu, Kenneth Anger…), assistant pour un jeune acteur américain des nineties, producteur des derniers films de Tsai Ming-liang et scénariste du dessin animé Gus – petit oiseau, grand voyage. Un parcours dicté uniquement par un goût de l’éclectisme et une recherche du beau, du style, qu’il revendique jusque dans les formes les plus impures (du genre à défendre La Môme avec conviction).
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Aujourd’hui, le réalisateur s’affirme enfin avec Le Dos rouge, une superbe réflexion sur le processus créatif qui sample des motifs issus du cinéma de Leos Carax, Hitchcock ou Argento dans un grand geste formaliste. Et demain ? Un thriller avec “une grosse star”, un “Brown Bunny pédé et drôle” et un film en costumes avec des rois et des reines, parce qu’il “adore les costumes”. Ou la dispersion joyeuse comme éthique de cinéma.
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