Après La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, en décembre 2015, c’est au tour du film de Lars von Trier, Antichrist de perdre son visa d’exploitation, en raison de “scènes de très grande violence” et de “scènes de sexe non simulées”. Sorti en 2009, le film avait suscité de vives critiques pour l’extrême violence de certaines scènes de sexe et de […]
Après s’être vu retirer puis réattribuer deux fois son visa d’exploitation en 2009 et 2012, « Antichrist » de Lars Von Trier le perd une nouvelle fois, après le recours d’une association proche des milieux catholiques traditionalistes.
Après La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, en décembre 2015, c’est au tour du film de Lars von Trier, Antichrist de perdre son visa d’exploitation, en raison de « scènes de très grande violence » et de « scènes de sexe non simulées ». Sorti en 2009, le film avait suscité de vives critiques pour l’extrême violence de certaines scènes de sexe et de mutilation. Il avait valu à Charlotte Gainsbourg le prix d’Interprétation à Cannes.
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La cour administrative d’appel de Paris indique dans sa décision, rendue publique le 3 février 2016, que le film comporte des scènes qui ont “un degré de représentation de la violence et de la sexualité qui exige, au regard des dispositions réglementaires applicables, une interdiction de ce film à tous les mineurs”.
A l’origine de cette décision, l’association responsable de l’annulation du visa d’exploitation de Love et La Vie d’Adèle
Il semble que l’association catholique Promouvoir, et son avocat André Bonnet, soient à l’origine de cette action ; ils étaient déjà derrière l’annulation du visa d’exploitation de la Vie d’Adèle, et de Love de Gaspard Noé en été 2015.
Les associations Promouvoir et Action pour la dignité humaine, toutes deux proches des milieux catholiques traditionalistes, avaient déjà tenté de faire annuler le visa d’exploitation d’Antichrist à sa sortie. Le ministre de la Culture de l’époque (Frédéric Mitterrand) lui en avait accordé un nouveau, de nouveau annulé en 2012, avant que le film ne le récupère une nouvelle fois. La ministre de la Culture (Aurélie Filippetti) avait alors estimé que l’interdiction aux moins de 16 ans était suffisante.
Sans visa d’exploitation, le film n’a aujourd’hui plus d’autorisation administrative permettant sa diffusion en salles, mais aussi sur tous les autres supports (télévision et DVD compris).
https://www.youtube.com/watch?v=eBdDcQONmkM
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