L’originalité d’Anastasia, film d’animation, est de reposer sur des faits historiques. C’est pourquoi, sans doute, il prétend toucher “grands” aussi bien que “petits”. Qu’on nous pardonne cette vanité de considérer le film du point de vue d’un “grand” pour remarquer, non sans un sourire sardonique, qu’il satisfera autant les historiens de la Révolution russe, puisqu’il […]
L’originalité d’Anastasia, film d’animation, est de reposer sur des faits historiques. C’est pourquoi, sans doute, il prétend toucher « grands » aussi bien que « petits ». Qu’on nous pardonne cette vanité de considérer le film du point de vue d’un « grand » pour remarquer, non sans un sourire sardonique, qu’il satisfera autant les historiens de la Révolution russe, puisqu’il s’agit de cela, qu’Aladin a pu satisfaire les exégètes des Mille et une nuits. Mais qu’importe, au fond ? L’histoire a pour prétexte la légende selon laquelle une des filles Romanov aurait survécu au massacre de la famille impériale. Et l’idée de départ n’est pas mal du tout. Quelques années après la Révolution, deux opportunistes auditionnent des jeunes filles russes susceptibles de passer pour la princesse disparue, afin d’empocher la récompense promise par sa grand-mère exilée à Paris. Il y a là un parfum de Cendrillon mais aussi quelque chose d’assez moderne. Après quelques chemins de traverse, le film est désormais sur les rails bien droits qui le conduiront jusqu’au happy-end traditionnel, sans que l’infâme Raspoutine n’y puisse rien.
P.-S. : Raspoutine est mort en 1916 et ne peut donc être tenu responsable de ce que lui impute le film que cet article soit au moins l’occasion de cette réhabilitation partielle.
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