Film frileux réchauffé par la présence impressionnante de son actrice principale.
A l’image de son personnage principal, une femme-enfant fragile repliée sur son monde, Amorosa soledad est un film frileux, qui se cherche. Cette peinture en demi-teinte d’un célibat à la fois confortable et douloureux manque de personnalité ; la mise en scène scolaire et indécise flirte avec un cinéma indé américain standardisé qui aime emballer un univers estampillé original dans un package pub-pop passe-partout. Pourtant, une singularité plus authentique, révélée par le jeu d’Inés Efron (découverte en androgyne dans XXY), perce derrière ces tics. Toujours aussi impressionnante, la jeune actrice montre ici une autre facette, plus féminine et axée sur une préciosité infime, retenue : elle apporte au film une finesse et une élégance atypique qui le sauvent miraculeusement de la fadeur.
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