Un passionnant concept dystopique qui vire à l’indigente série Z.
Pilotée par le nouveau mogul du bis Jason Blum (Paranormal Activity), la franchise American Nightmare décline depuis 2013 une belle idée de dystopie sanglante : dans le futur, les autorités US légalisent le meurtre et les délits une fois par an, lors de grandes “purges” qui ont pour finalité de lutter contre la surpopulation.
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Après un excellent premier volet aux reflets carpentériens, la saga a très vite décliné, sacrifiant sa furie politico-gore au profit de banales courses-poursuites en ville. Ce nouvel épisode, toujours réalisé par le tâcheron James DeMonaco, confirme l’essoufflement du concept.
Situé en 2025, au cœur d’une élection présidentielle qui voit s’opposer pro et anti “purges”, le film dresse une caricature inoffensive de la vie politique américaine – avec parodie de Trump et des furieux du Tea Party – tandis qu’il déroule son programme de survival hyper fléché, mis en scène avec une désinvolture presque comique. Dialogues surréalistes déclamés par des acteurs gênants, climax paresseux, faux raccords et bouffées de sentimentalisme : tout ici flirte avec la série Z old school et réactive le souvenir de quelques navets postapocalyptiques italiens, façon Les Guerriers du Bronx d’Enzo G. Castellari.
American Nightmare 3 de James DeMonaco (E.-U., 2016, 1 h 45)
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