FEDERICO FELLINIAMARCORD (Warner Home Vidéo, environ 25 e)LE CASANOVA DE FELLINI (Carlotta, environ 33 e)LES FILMS : Avec Amarcord et Le Casanova de Fellini, les deux veines de l’œuvre du cinéaste italien sont représentées. Amarcord appartient à la plus intimiste, nostalgique, « autobiographique », j’allais dire sympathique : Fellini y raconte, de façon rêvée, la chronique de […]
FEDERICO FELLINI
AMARCORD (Warner Home Vidéo, environ 25 e)
LE CASANOVA DE FELLINI (Carlotta, environ 33 e)
LES FILMS : Avec Amarcord et Le Casanova de Fellini, les deux veines de l’œuvre du cinéaste italien sont représentées. Amarcord appartient à la plus intimiste, nostalgique, « autobiographique », j’allais dire sympathique : Fellini y raconte, de façon rêvée, la chronique de son enfance romagnole sous le fascisme, au rythme des saisons et des festivités locales, de l’école, de la découverte du cinéma et de la sexualité. Un film choral, drôle, truculent et attachant, sans doute celui qu’il faut voir en premier lorsqu’on ignore tout du cinéma de Fellini. Le Casanova de Fellini (le titre est important) appartient à la veine des grandes reconstitutions historiques, comme Satyricon ou E la nave va. Ce n’est pas la plus aimable. Fellini donne des fameux mémoires de Giaccomo Casanova une version toute personnelle, ne faisant aucun effort pour cacher sa détestation du personnage. Donald Sutherland, qui joue le rôle du grand séducteur, eut à cet endroit à subir de la part du maestro des vexations et des humiliations multiples qui étaient sans doute destinées au personnage plus qu’à l’acteur rappelons que Fellini, qui postsynchronisait tous ses films, dirigeait ses acteurs en direct, littéralement comme un marionnettiste. Le film, malgré une certaine emphase et une vision du sexe quasi phobique, est très impressionnant, marqué par une poésie funèbre. La musique de Rota est sans doute la plus ambitieuse que le compositeur ait créée pour le cinéaste. LES DVD : En bonus des deux DVD, des documentaires pédagogiques de qualité produits dans les deux cas par Allerton films et qui se recoupent parfois : sur Amarcord, des commentaires à trois voix (Aldo Tassone, Dominique Païni et Gianfranco Angelucci) sur le film, des entretiens avec les comédiens (dont la coruscante Magali Noël) et une analyse du travail de Nino Rota (avec notamment le compositeur Alexandre Desplats). En complément du Casanova, un film sur la genèse du film, un entretien sur Casanova avec le documentariste Alain Jaubert et surtout un docu-fiction très curieux : E il Casanova de Fellini (1973), de Gianfranco Angelucci. Alors que Fellini se trouve en panne d’inspiration pendant la préparation du film, une journaliste part à la rencontre de spécialistes de Casanova et des acteurs pressentis pour le rôle : Mastroianni, Gassman, Tognazzi, Sordi défilent ainsi. Drôle, émouvant, quoique longuet.
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