Le réalisateur britannique, admiré dans les années 1980 pour ses films à l’esthétique clipesque comme Midnight Express, Fame ou Pink Flyod The Wall, est mort ce vendredi 31 juillet à 76 ans à Londres, sa ville natale.
Décédé ce vendredi 31 juillet « des suites d’une longue maladie« , Alan Parker a commencé sa carrière dans la publicité au mitan des années 60, à un moment où le cinéma britannique était au sommet de la British New Wave ou Kitchen Sink Realism (« réalisme d’évier de cuisine », en référence à la façon crue dont les films décrivent la condition ouvrière). Ce mouvement voit éclore des réalisateurs comme Ken Loach ou Tony Richardson.
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Le contre-pied du réalisme
A partir de la fin des années 70, il fait partie d’un groupe de cinéastes appelé les admen (Ridley Scott, son frère Tony, Adrian Lyne et Hugh Hudson) qui se connaissaient tous puisqu’ils travaillaient ensemble au sein d’une boîte de production de publicité créée par Ridley Scott. Lorsque, chacun à leur tour, ils passent à la réalisation de long-métrage, ils prennent complètement à contre-pied ce réalisme social et affirment une esthétique influencée par le clip vidéo, la publicité et le cinéma de genre. Dans le cinéma britannique contemporain, des réalisateurs comme Danny Boyle ou Jonathan Glazer perpétuent – dans des styles et avec un talent très différents – cet esprit d’affranchissement du cinéma social anglais.
Alan Parker connaît un premier coup d’éclat avec son second film, Midnight Express (1978), qui raconte le calvaire d’un touriste américain emprisonné en Turquie pour trafic de stupéfiants. Ce film lui apportera une reconnaissance internationale avec une sélection au Festival de Cannes assortie de deux nominations aux oscars (meilleur réalisateur et meilleur film) et deux statuettes (pour le scénario écrit par Oliver Stone et la bande originale composée par Giorgio Moroder).
Il poursuit sa carrière avec deux films musicaux : Fame (1980), sorte d’ancêtre de High School Musical et Glee, et Pink Floyd The Wall (1982), adapté de l’album culte du groupe – deux films ayant beaucoup compté pour un public de teenager dans les années 80. En 1985, il est de retour à Cannes avec Birdy, un film sur la guerre du Vietnam qui lui permet de remporter le Grand Prix Spécial du Jury. Dans sa filmographie composée d’une quinzaine de longs-métrages, on retiendra aussi trois œuvres assez engagées ; Mississippi Burning (1988, actuellement en salles), Bienvenue au paradis (1990) et La Vie de David Gale (2003), et une nouvelle comédie musicale, Evita, qu’il tourne avec la Reine de la pop, Madonna.
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