Un passionnant documentaire dans l’intimité d’Ai Weiwei.
Ai Weiwei est-il un artiste ou un simple agitateur public chinois ? Ses tweets et interventions sur la blogosphère participent-ils de son œuvre ?
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La question aurait pu faire l’objet d’un autre film ; mais elle est vite expédiée par le portrait documentaire de la journaliste Alison Klayman, qui part d’un postulat plus intéressant : Ai Weiwei est tout à la fois artiste et militant, et rien ne saurait distinguer une activité de l’autre.
Nous le découvrons donc chez lui, au travail dans son atelier, la parole libre et précieuse, menant ici une enquête sur les victimes du séisme
au Sichuan, préparant là une exposition au MoMA.
Sur le fil d’un documentaire classique, articulé autour d’interviews et d’archives, Ai Weiwei, Never Sorry dépasse aussi son sujet et devient passionnant lorsqu’il figure les évolutions des modalités de dissidence, entre les mouvements populaires de la Révolution culturelle et la résistance numérique d’aujourd’hui sur internet, entre les luttes d’hier pour la liberté et l’actuel combat pour la transparence.
Une histoire des révoltes où apparaît en creux un portrait sensible et équivoque de l’artiste en sale gosse, dernier héritier punk d’une grande lignée militante.
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