Une parodie de film d’agents secrets, très en-deçà du récent “Kingsman”.
Ayant acquis auprès d’une certaine génération un statut de réalisateur culte avec ses premiers films, Guy Ritchie est pour à peu près autant de monde un auteur méprisé du fait d’une virtuosité technique tournant à vide, obsédée par les manifestations les plus superficielles du style de quelques autres dont il s’est maladroitement arrogé l’héritage (Tarantino en tête).
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Agents très spéciaux mettra tout le monde d’accord, puisque Ritchie s’y trouve étrangement dépourvu de ce que les uns prenaient pour une qualité et les autres pour un défaut, à savoir sa dextérité et son tempo.
Une espèce de beauferie dandy
Le film apparaît comme une contrefaçon très bas de gamme du cinéma d’espionnage en costumes, pataugeant dans des séquences d’action bloquées au point mort, employant la parodie comme un cache-misère plutôt qu’un véritable ressort comique – de même que son usage “rustine” de la musique, tout à fait embarrassant.
Même en guise de chic, le film ne sert qu’une espèce de beauferie dandy, avec ses armoires à glace endimanchées qui nous laissent franchement regretter le tandem Clooney-Gosling imaginé aux origines du projet.
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