Un plaisant film d’espionnage de bureau.
Une fraîche recrue du FBI est chargée de surveiller son supérieur direct, soupçonné de travailler pour les Russes. Un canevas de guerre froide, sauf que l’action (tirée d’un fait réel) se situe en février 2001. Billy Ray, déjà auteur du Mystificateur (sur un journaliste bidonnant – horreur ! – ses reportages), s’attache à nouveau à un menteur opaque dans ce film, pendant de la trilogie Jason Bourne : héros aux traits juvéniles, cas de conscience quant au métier antiromantique d’espion. Mais le film repose entièrement sur la performance de Chris Cooper, habituel second rôle rustaud, qui incarne à merveille – visage affaissé – un traître grognon, maussade et contradictoire, catholique fanatique tendance Opus Dei mais aussi pornocrate. Ployant sous son bagage religieux, le personnage prend même des allures de martyr inattendu, prenant sur lui les péchés de l’espionnage nord-américain. Un thriller de bureau prévisible mais plaisant, aux tons idéalement froids et aux patients cache-cache.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}