L’actrice s’est confiée sur l’avenir de sa carrière à l’occasion d’une interview pour le journal italien “Il manifesto”.
Depuis Portrait de la jeune fille en feu sorti en 2019, Adèle Haenel s’est montrée discrète au cinéma. Investie dans de nombreuses luttes sociales, elle a depuis prêté sa voix à Jean-Gabriel Périot dans le documentaire Retour à Reims (Fragments) et campé Fritz dans la pièce de Robert Walser L’Étang, mis en scène par Gisèle Vienne. À l’occasion d’un entretien avec le quotidien communiste italien Il manifesto, l’actrice est revenue sur les raisons de cette absence.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Confrontée par la journaliste sur la contradiction de travailler au sein d’une industrie aux méthodes contestables, Adèle Haenel a rétorqué qu’elle avait “arrêté avec le cinéma”. “Je ne travaillerai plus avec des réalisateurs établis, mais seulement avec des réalisateurs qui débutent”, poursuit-elle. Qu’en sera-t-il de sa collaboration de longue date avec Céline Sciamma, qui a débuté en 2007 par Naissance des pieuvres ? Adèle Haenel est prête à faire une exception, si ce projet s’ancre dans un autre système économique, arguant qu’il ne s’agit pas d’un choix motivé par le thème du film : “Il s’agit de redéfinir la réalité, de questionner notre perception, comme Gisèle Vienne le fait dans son travail. Il faut que la forme et le sens coïncident”, a-t-elle affirmé.
Alors que son retour au cinéma était pressenti dans le prochain Bruno Dumont, il semblerait donc que nous ne retrouvions pas la comédienne de sitôt dans les salles obscures.
{"type":"Banniere-Basse"}