On découvre ici les films du Néerlandais Alex van Warmerdam dans le désordre. Après avoir salué Les Habitants (1992), son second et meilleur long métrage, on émettait récemment quelques réserves sur le troisième, La Robe (1996). Voilà aujourd’hui le premier, Abel, réalisé en 86. Le héros éponyme a 31 ans, mais n’est jamais sorti de […]
On découvre ici les films du Néerlandais Alex van Warmerdam dans le désordre. Après avoir salué Les Habitants (1992), son second et meilleur long métrage, on émettait récemment quelques réserves sur le troisième, La Robe (1996). Voilà aujourd’hui le premier, Abel, réalisé en 86. Le héros éponyme a 31 ans, mais n’est jamais sorti de chez lui. Sa mère le couve, son père craque. Cette situation absurde, Warmerdam la pousse jusqu’aux limites du surréalisme et cela vaut quelques scènes particulièrement hilarantes. Ainsi, la présentation du fils unique à une oie blanche, vite paniquée lorsqu’elle voit tous les membres de cette famille légèrement autiste s’avaler d’énormes harengs saurs en guise d’apéritif. Et lorsqu’elle et Abel esquissent quelques pas de danse, il y a vraiment de quoi se tordre. Le meilleur du film tient dans ces scènes à l’humour décalé exploitant à fond la logique de claustration du héros. Mais dès que ça va mieux pour lui, ça va moins bien pour le film. Il sort en effet de la maison à la faveur d’une rencontre sexy, et toute la tension accumulée se délite. Dommage. Reste que Warmerdam possède un univers bien à lui.
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