Alors que la rétrospective organisée par Carlotta permet de retrouver en salle des chefs-d’œuvre et films rares du cinéaste japonais, Arte se joint à l’hommage en diffusant gratuitement dix de ses films et un documentaire…
Né le 12 décembre 1903, Yasujirō Ozu est mort le jour de ses 60 ans. Pour fêter les 60 ans de sa mort ou les 120 de sa naissance (au choix), Arte a décidé de rendre hommage au cinéaste incontournable de l’âge d’or du cinéma japonais avec une sélection capable de rendre compte de la richesse de l’œuvre du cinéaste.
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Comptant près d’une cinquantaine de films, Yasujirō Ozu s’est illustré dès les années 1920, et fut le témoin du passage au parlant, puis à la couleur, deux révolutions qu’il accepta sur le tard.
10 chefs-d’œuvre
Sur Arte, il sera donc possible de découvrir quelques films de sa fin de carrière (des années 1950 et 1960), synthèse de son style épuré et fourmillant de chefs-d’œuvre. Ainsi, Voyage à Tokyo figure aisément parmi les plus grands films de l’histoire du cinéma japonais. Ce film en noir et blanc de 1953 traite notamment de la passation générationnelle au sein d’une famille ; mais du point de vue des parents, qui constatent peu à peu que la société évolue et que leurs enfants sont les principaux vecteurs de ce changement.
Outre Printemps tardif (1949, le film le plus ancien de la sélection) ou encore Le Goût du riz au thé vert (1952), il ne faut surtout pas manquer les œuvres en couleur d’Ozu, et en particulier Bonjour (1959). À hauteur d’enfant, ce film témoigne également des mutations contemporaines de la société, mais avec une légèreté et un humour irrésistibles, à base de pets et de quiproquos. D’autres films en couleur sont à découvrir sur Arte : Fleur d’équinoxe, Fin d’automne et Le Goût du saké, son dernier film sorti en 1962.
Ozu, jusqu’au bout
Pour compléter cette rétrospective en dix films, Arte diffuse également Ozu le cinéaste du bonheur, un documentaire de 35 minutes qui revient sur le style et les écrits du réalisateur. Yasujirō Ozu a beaucoup écrit, Carlotta a même réuni ses textes intimes dans une édition intitulée Carnets, 1933-1963. C’est d’ailleurs par une citation éclairante et tirée de l’ouvrage que s’ouvre le documentaire : “Le champ de la caméra n’est qu’une petite fenêtre sur le monde. L’amour n’est qu’une petite fenêtre sur la vie. Il faut réfléchir deux fois avant d’appuyer sur le déclencheur”. Il est disponible jusqu’au 28 avril, sur le site d’Arte.
Pour aller jusqu’au bout de l’événement, il est toujours possible de découvrir d’autres films du cinéaste grâce à la rétrospective organisée par Carlotta, avec 4 films rares ressortis au cinéma, dès ce 8 novembre : Femmes et voyous (1933), Il était un père (1942), Récit d’un propriétaire (1947) et Dernier Caprice (1961).
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