Méchant navet où Jodie Foster joue la justicière de New York.
Depuis Panic Room, Jodie Foster compose une même figure : la mère courage seule, sans âge, défendant mordicus sa progéniture. Il lui reste maintenant à trouver un bon film où promener ses chevilles d’ado et sa détermination : ce qui n’est pas le cas de ce A Vif, sombre navet où elle se virilise façon Charles Bronson. Il s’agit d’ailleurs d’un quasi remake d’Un justicier dans la ville (1974) – même topographie, même schéma agression-trauma-vengeance –, et qui fait réévaluer à la hausse l’original, considéré comme réac. Le film avec Bronson envisageait intelligemment l’espace urbain new-yorkais et la généalogie américaine de la violence. A Vif est juste prévisible, hypocrite : le passage où une Foster tourmentée ne peut se dénoncer à la police à cause de la lenteur bureaucratique est un sommet de risible. Dans le genre féminin revanchard travaillé par la question de la pureté, on préférera de loin L’Ange de la vengeance d’Abel Ferrara.
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