Son talent de cinéaste éclate grâce à un premier long métrage mystérieux et bouleversant, porté par Hafsia Herzi.
“Je me disais que je serais avocate pénaliste, que je défendrais des criminels.” Raté. Iris Kaltenbäck est cinéaste. Des études en droit et ses quelques années de philo vont forger durablement son regard. Elle s’y adonne avec passion mais, au fond, sait que ce n’est pas tout à fait comme ça qu’elle veut approcher des personnages “moralement condamnables”. Alors ce sera la Fémis, section scénario.
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Quand elle était plus jeune, les histoires ramenées à la maison par des parents psychanalystes, qui exercent surtout en prison et dans des hôpitaux psychiatriques, donnent à Iris Kaltenbäck “un accès à un réel très fort”. Le cinéma est présent chez elle mais sa cinéphilie, elle la développe seule dans le vidéo-club du coin. Parmi les souvenirs marquants, elle cite Kieślowski, Lucrecia Martel et Millennium Mambo d’Hou Hsiao-hsien, dont elle chérit plus que tout le mystère du personnage féminin.
Une énigme irrésolue
Lydia, la sublime héroïne de son premier long, interprétée par Hafsia Herzi, est d’une opacité et d’une proximité déroutantes. La beauté vibrante du Ravissement tient en ce qu’Iris Kaltenbäck la regarde comme une énigme irrésolue pour faire jaillir de cette histoire de rapt et de mensonge la conviction d’une vérité.
Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck. En salle le 11 octobre.
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