Chronique d’une famille brésilienne. Bien vu mais sans panache.
Le cinéma brésilien n’est plus ce qu’il a été. Il a gommé ses excès tropicalistes, baroques, symbolistes au profit d’un naturalisme de bon aloi. Mais pour A Casa de Alice, il faudrait parler de naturel plus que de naturalisme. Dans ce film d’intérieur avant tout, comme son titre l’indique (“la maison d’Alice”), le cinéaste se focalise particulièrement sur la ronde des désirs et des tromperies diverses auxquelles se livre joyeusement chaque membre de cette famille dysfonctionnelle (le mari trompe sa femme, laquelle ne tarde pas à l’imiter ; les trois fils ont des activités plus ou moins illégales et clandestines). Une trajectoire, des constantes plutôt qu’une histoire forte et remuante. Cela dit, malgré ses flottements, malgré des scènes superflues, malgré certains personnages trop embryonnaires (la grand-mère notamment), le film possède d’indéniables qualités. Il a d’abord une véritable vitalité. Ensuite, on trouve quelques belles idées. Exemple : le parfum offert par Alice à sa jeune voisine, qui sert d’indice pour révéler que son mari couche avec l’effrontée en question. Bref, le film qu’on regarderait avec plaisir sur une île déserte… si l’on n’avait pas le choix.
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