Elle était la secrétaire de Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande du Troisième Reich, de 1933 à 1945, l’un des personnages clés du régime nazi et un proche d’Adolf Hitler. Brunhilde Pomsel, 105 ans, a travaillé au ministère de la Propagande à partir de 1942. Elle avait alors 31 ans. Le Guardian rapporte que […]
Elle était la secrétaire de Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande du Troisième Reich, de 1933 à 1945, l’un des personnages clés du régime nazi et un proche d’Adolf Hitler. Brunhilde Pomsel, 105 ans, a travaillé au ministère de la Propagande à partir de 1942. Elle avait alors 31 ans.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le Guardian rapporte que la centenaire, qui a perdu la vue l’année dernière, est soulagée de savoir que ses jours sont comptés : “Dans le peu de temps qu’il me reste à vivre, que j’espère être des mois plutôt que des années, je m’accroche à l’espoir que le monde ne soit pas bouleversé de nouveau, comme à l’époque ».
Dans une interview filmée, présentée en festival cet été sous le titre A German Life, Brunhilde Pomsel raconte sa vie, son parcours professionnel et sa relation avec les dignitaires nazis qu’elle a été amenée à rencontrer. Loin de regretter quoi que ce soit, elle semble expliquer qu’elle a agi comme bon nombre de citoyens allemands à l’époque. « Je crois que les gens qui aujourd’hui disent qu’ils se seraient soulevés contre les nazis sont sincères, mais croyez-moi, la plupart ne l’auraient pas fait ».
https://youtu.be/PvLL6LP41YY
Présente dans le bunker de Hitler lors de la bataille de Berlin
Durant sa carrière, elle a notamment eu entre ses mains le dossier de Sophie Scholl, activiste anti-nazi membre non violente du mouvement de la Rose blanche, décapitée avec son frère Hans le 22 février 1943 à l’âge de 21 ans. « J’étais plutôt fière de moi que Joseph Goebbels me fasse confiance, mais aussi que mon enthousiasme à honorer cette confiance était plus grande que la curiosité d’ouvrir ce dossier », explique-t-elle. Elle raconte aussi qu’elle est restée dans un « bulle« , inconsciente de la destruction perpétrée par les nazis en Allemagne et le reste de l’Europe sous le joug des forces allemandes.
Elle raconte l’ambiance mortifère qui régnait dans le bunker dans lequel Adolf Hitler et plusieurs de ses officiers et dignitaires les plus fidèles s’étaient enfermés, durant la bataille de Berlin : « Nous essayions de bien faire en sorte qu’il y ait suffisamment d’alcool. C‘était nécessaire afin de rester indifférent ». Elle se souvient aussi du moment où il a été annoncé que le dictateur s’était suicidé, ainsi que Joseph Goebbels. Lorsqu’elle a appris que les enfants du ministre de la Propagande étaient morts eux aussi, leurs parents leur ayant administré du cyanure, l’ancienne secrétaire explique qu’elle était “effarée« .
{"type":"Banniere-Basse"}