Savant jeu de l’oie documentaire autour du grand escogriffe Nick Cave.
Primé pour sa miseen scène à Sundance, ce documentaire sur le grand prêcheur de blues-punk australien, toujours vaillant et alerte à 57 ans, n’a rien de naturel. Le contraire absolu du reportage gonzo filmé au jugé.
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Une fantasmagorie bigarrée dans Brighton, aux basques du chanteur, lors d’une hypothétique journée au cours de laquelle il revisite son passé tout en vaquant à ses affaires. Image très travaillée pour cette sorte de jeu de l’oie aux nombreux leitmotive. Par exemple la séquence récurrente où, au volant de sa Jaguar, Cave dialogue avec un passager lié à son passé (Kylie Minogue, comparse d’un fameux duo sirupeux ; l’acteur Ray Winstone ; l’Allemand Blixa Bargeld, ex-membre des Bad Seeds).
Sans détailler les diverses modalités employées pour raconter ce dandy gothique – qui reste tout de même assez discret sur sa sphère privée –, disons que ce film-bilan, constamment en mouvement mais non dénué de plages contemplatives, explique comment l’ex-junkie enragé a réussi à dompter ses déraillements pour devenir une petite entreprise d’art populaire. Cet ex-punk qui ne s’est pas rangé mais n’a pas non plus dégénéré, a rassemblé ses démons et poursuivi sa route.
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