L’auteur des Yeux noirs et de Soleil trompeur commet un film de procès saturé d’effets.
Remake de Douze hommes en colère, fameux film de procès de Sidney Lumet (1957), le dernier Mikhalkov se situe à mille lieues, dans l’esprit et dans la forme, de l’original.
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L’infidélité au modèle n’a rien de critiquable en soi, cela pourrait même être bon signe. Pas pour 12. Le problème n’est pas lié à la transposition de la délibération des jurés dans la Russie contemporaine (le meurtrier supposé est un jeune Tchétchène) mais vient plutôt du symbolisme lourd qui en découle.
Boursouflé et surjoué à vous donner la nausée, le film est le témoignage d’une vraie défaite du cinéma et de la parole comme vecteurs de la pensée et d’un certain altruisme.
Exemples : l’image se plisse comme un tissu pour exprimer le trouble et l’accusé apparaît “pur” via des flash-backs creux, comme si on n’était pas capable d’envisager ce personnage et son éventuelle innocence sans images à l’appui.
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