On a lu pour vous cette interview de Zahia Dehar réalisée par le magazine Antidote, dans laquelle elle revient sur son parcours et sa vision de la prostitution.
“Maintenant, quand j’y pense, je me dis que j’étais finalement assez forte pour subir ce scandale. […] Depuis toute petite, je m’en fiche du mot pute, pour moi ça n’a jamais été quelque chose de mal, je n’ai jamais compris les gens, je les trouvais juste un peu bizarres. Et puis, avec le temps, je me suis dit que cette étiquette allait devenir un message que je porte. Je me sens bien maintenant, je suis fière de ça. De dire: ‘Oui, je suis une pute, et alors?’ Ça ne peut qu’aider les femmes. […]
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
J’étais jeune et je voulais avoir des relations sexuelles. Je ne voulais pas rester vierge. Et puis je me suis dit: j’ai quoi comme possibilités? Toutes les filles de mon âge avaient un petit copain, elles étaient amoureuses pendant un mois, puis elles étaient tristes, puis elles changeaient, puis elles avaient un nouveau petit copain et refaisaient la même chose. Je savais que ça allait être juste une perte de temps, que ça n’allait me mener nulle part. Je me suis dit, autant avoir des relations sexuelles et gagner quelque chose en retour. […]
“ C’est quoi une pute?” Oui, c’est une personne qui a des relations sexuelles mais on a tous des relations sexuelles! Est-ce que c’est mal? Non. Ah oui mais elles demandent de l’argent! Est-ce que c’est mal? Non. Du coup le mot ‘pute’ ne m’a jamais atteint. […] Les hommes sont souvent intéressés seulement par une relation sexuelle et les femmes peuvent attendre plus. On se dit, du coup, que si c’est juste pour avoir un rapport, autant avoir quelque chose en échange. Comme ça, s’il ne rappelle pas, on s’en fiche.”
Dans cet article intitulé C’est qui la pute? L’interview de Zahia et publié dans le dernier numéro du magazine semestriel Antidote, le journaliste Raphaël Cioffi interroge la jeune créatrice de lingerie à propos de son passé d’escort-girl. Rappelez-vous, en 2010, l’affaire Zahia secoue le monde du football: on apprend que certains joueurs professionnels français ont fait appel aux services de la jeune fille, âgée de 16 ans au moment des faits. Sept ans plus tard, Zahia Dehar revient sur son parcours, son déménagement de l’Algérie vers la France, ses réactions et son incompréhension après la médiatisation du scandale, et sa vision de la sexualité.
À lire le plus rapidement possible sur le site du magazine Antidote.
{"type":"Banniere-Basse"}